Changer le monde, tout le monde en rêve.. Il y a aussi pleins de gens qui ont arrêtes de rêvés il y a bien longtemps. Comme l’indique Pablo SERVIGNE dans son livre « comment tout peut s’effondrer », nous sommes à l’aube d’un effondrement global de notre système capitaliste qu’il est urgent de repenser. La 6ème grande extinction des espèces à déjà commencé et les chiffres de la biodiversité sont alarmants.
Face à cela, les entreprises continuent de faire le « business as usual » comme si de rien n’était. Pourtant certains pionniers ne voient pas cela du même œil et souhaite faire bouger les lignes.
L’entreprise a t-elle vocation à changer le monde ?
Nous aimons les visualisation manichéennes. Cela rends les choses plus faciles à appréhender. Traditionnellement, l’entreprise a pour vocation de gagner de l’argent, quand les associations, ONG ou les acteurs sociaux tendent à « faire le bien ». Il existe un vrai paradoxe dans ce monde qui nous incitent à mettre nos valeurs de côté lorsque nous partons travailler. Si ce n’est pas toujours le cas, c’est en partie vrai pour une grande partie des français.
Plus d’un tiers des Français ont déjà fait un burn-out
Le mal-être au travail a des conséquences réelles sur la vie.
- pour le travailleur (burn-out, dépression…) : plus de 36 % des français ont déjà fait un burn-out et ce chiffre est en perpétuelle augmentation. (source)
- pour la société en général (pollution, inégalités, pauvreté…).
Est-il possible de réconcilier « social et business » ?
Dans ces conditions, on comprendra que l’entreprise et son fonctionnement doivent être repensés. Comment réconcilier l’entreprise avec le social ? Parler d’entreprise socialement responsable n’est ce pas une énième « bullshit marketing » ?
Permaculture, décroissance, partage des richesses, les initiatives ne manquent pas pour faire évoluer les approches et créer un tissu social et une économie solidaire. L’avenir nous dira si ces dernières sont vraiment compatibles avec les mœurs capitalistes.
L’entreprise de demain sera responsable.
Les 5 arguments qui nous empêchent changer le monde
Si vous parlez de changer les choses à un dîner de famille, il y a fort à parier que l’on vous sortira l’un des cinq arguments suivants. Il sont très pratiques, car ils vous incitent à ne rien faire et vous déresponsabilisent.
- A quoi bon ? Les aquabonnistes ne voient pas l’intérêt d’essayer de changer les choses puisque tout est déjà foutu pour eux. Ils préfèrent profiter de leurs conforts plutôt que de changer quoi que ce soit.
- Autorégulation du marché : ceux-la font toujours confiance au marché qui va forcément s’autoréguler de lui-même.
- Rôle de l’État : C’est à l’État de faire quelque chose ! Nous n’y pouvons rien s’il y a de la pauvreté ou si la planète se réchauffe.
- Individualisme : si le monde s’écroule, je préfère encore sauver ma peau, stocker des vivres et ne pas m’en occuper. Légitime, cet argument vous pousse vers l’individualisme comme solution ultime. Surtout ne pas faire confiance aux autres qui ne le méritent pas.
- Travail / contrainte : j’ai déjà assez de boulot comme ça, tu ne veux pas non plus que je change le monde. Le travail, c’est fait pour gagner de l’argent. Tu as tous tes week-end pour travailler dans une association et t’occuper des vieux ou des animaux.
Tous ces arguments, quand on les écoute, sont assez légitimes et semblent vrais. Le problème, c’est qu’ils sont déresponsabilisant et qu’ils rejettent la faute sur « la société » où « les autres ». Le problème est bien entendu collective et attends une réponse du même acabit.
« Le système, c’est nous »